Après son album éponyme Keren n’arrive plus à nous transporter ?
Un nouvel album sobrement intitulé « 101 » comme les 101 étages d’un building à Taïwan.
A la vue de la pochette, sur laquelle Keren Ann apparaît comme la nouvelle héroïne d’un remake de l’homme au pistolet d’or, un tournant musical semble s’annoncer. Le côté épuré, le noir et blanc omniprésent, l’esthétique et le graphisme minutieux, le rouge intense d’un titre tout droit sorti d’un pochoir au style urbain. On s’attend alors à un album sobre le tout armé d’une modernité. On y perçoit aussi une certaine mélancolie. La pochette nourrie l’auditeur d’espérances.
Si la première chanson de l’album « My name is trouble » répond en partie aux attentes par son côté « catchy » mais aussi à la fois tout en nuance et porteur de mélancolie, le reste de l’album, quand à lui, ne parvient pas à sublimer ce chiffre « 101 » pourtant porteur de belles promesses. On a beau réécouter les chansons, une à une, dans un ordre puis dans un autre, aucune ne parvient réellement à nous transporter.
Ce nouvel album fait une fois de plus parti, de ces albums pour qui seul une ou deux chansons nous restent en mémoire après audition; de ceux qu'on n'écoute jamais dans leur intégralité parce que soit trop insipides soit sans réelle cohérence musicale mis à part peut être ce semblant de monotonie qui caractérisent les trois quarts de l’album.
A l’écoute, vous l’aurez compris, l’album déçoit. Déception qui trouve son origine dans ce décalage entre la pochette (trop ambitieuse ?) et le contenu de l’album bien en deçà des attentes. Ainsi l’apparence est belle mais le cœur n’y est pas.
Malgré tout on retiendra le single « My name is trouble », l’échappé majestueux d’un album au virage raté.